jeudi 28 mai 2015

J'aurais aimé.

T’aurais probablement pu être la personne pour qui j’aurais accepté de manger du Kraft dinner pour le reste de ma vie. Avec ajout de saucisses du moins. Avec qui j’aurais voulu vivre d’amour et d’eau fraiche dans une cabane en bois, sans électricité. T’aurais aussi pu être celui avec qui je serais parti sur un no where en Westfalia pis me marier aux Honduras. J’aurais aimé que tu sois tout ça, mais t’as vu ça autrement.

D'ailleurs, c'est lui que je voulais. Mais tu le voulais noir et moi le rose me convenait.



Au fait, t’as vu quoi? Rien. Rien, sinon deux personnes distinctes qui s’entendent trop bien et qui ont beaucoup trop de plaisir à faire des trucs stupides ensemble. Deux personnes qui connectent sur la majorité des points. Deux personnes qui sont passionnées de musique et de voyages. Deux personnes qui malgré leurs différences, voulait bien faire découvrir ses passions à l’autre. Qu’est-ce que t’aurais pu voir d’autre? Au fait, t’as vu, t’as senti ou t’as choisi?

T’as choisi de fuir. Cette escapade ensemble a été trop courte, si je peux t’offrir ma pensée. T’as fuit parce que t’as eu peur? De moi, ou de toi? Peut-être que, sans m’en rendre compte je te tappais complètement sur les nerfs. Ça je ne le sais pas. Tu ne peux pas fuir comme ça, sans raison. Tu ne pouvais surtout pas fuir parce que ma façon de voir la vie n’était pas la même que la tienne, parce que tu ne me connais pas. Rectification, t’as pas prit le temps de me connaître. Je ne parle pas de ton ASV ici. Je parle de connaître ma vraie personnalité, celle qui, peut-être t’aurais finalement charmée.

J’espère que t’as fuis pour une bonne raison. Genre, pour une autre fille ou pour me protéger du mal que tu peux faire. J’espère que t’es pas parti en courrant parce que t’as eu peur de toi. Peur de faire sortir des émotions que t’as pas l’habitude de sentir. Je ne le sais pas. Je ne sais rien. Tu n’as pas parlé, t’as juste fui. C’est ce qui me rend faible. C’est ce qui me fait poser des questions. Questions, sans réponse, of course.

J’aurais aimé te dire que t’es le genre de personne qui met un baume dans mon quotidien. J’aurais voulu te dire que quand j’étais avec toi, j’avais pas la notion du temps. Je ne parle pas de sentiments profonds et de gros love ici, je n’ai pas eu le temps de sentir ça, ce que tu penses peut-être. Je te parle simplement du feeling que j’avais quand on discutait autant des appendices que de la société et de notre manière de vivre. C’était juste trop peace… C’était juste trop parfait. C’était juste trop…court.

J’ai l’air too much de t’écrire ça. T’as raison, ce l’est. Pourquoi? Je ne peux même pas te répondre. C’est comme à l’aéroport pour passer au scanner, ça tombe sur certaines personnes au hasard, mais pas tout le monde. Ben, je suis désolée de t’annoncer que mon scanner est tombé sur toi.

Bien sûr, ça ne pouvait pas continuer. La chienne nous pogne. Eye, tout d’un coup que ça pourrait être une belle histoire? Tout d’un coup qu’on aurait eu le droit d’être heureux ensemble? Tu imagines? Ben non, tu sais ben, on est en 2015, on fuit ça, nous autres les jeunes, ce qui ressemble à de l’engagement. Enga-quoi? J’étais ben pas rendu là, t’inquiète. Je parle en général de cette génération perdue qui ne s’ouvre pas [plus] à l’amour.

J’aurais aimé que tes paroles du début restent les mêmes. Celles que je buvais en fixant tes yeux de tombeur. T’as l’air d’un gars qui a pleins de femmes mais qu’on a envie d’aimer. J’aurais aimé que ce que tu me dises soit vrai. J’aurais aimé ne pas avoir pogné un maudit ticket à 57$ lors de notre première soirée. J’aurais aimé ne pas avoir 4 ampoules sur les pieds le lendemain parce qu’on a trop gambadé dans les rues du Vieux-Québec. Au moins, je me disais que ça en valait la peine, parce que j’étais, comme tu disais, agréablement surprise.

 J’aurais aimé ne pas devenir négative face à toi. J’aurais aimé laisser tomber ma carapace de Marie Boutin dans Comment survivre aux week-ends? J’aurais aimé être plus zen et ne pas me poser de question. J’aurais aimé ne pas me laisser blesser. J’aurais aimé ne pas ajouter une clôture de plus devant mon cœur. J’aurais aimé te dire que je t’aurais bien gardé dans ma vie. J’aurais aimé avoir le courage. Mais j’aurais encore plus aimé ne pas te croire.


Ce texte se lit autant en amitié qu’en autre chose. J’aurais aimé ne pas faire partie de ton fan-club, j’étais tellement certaine. Mais quand tu réussis à avoir une passe VIP, c’est dur de cracher là-dessus. Même si tu as bien rentabilisé ta passe, à un moment donné ben, le show fini et il cède sa place à la dernière partie du concert, un band assez populaire qui s’appelle la nostalgie.

Joyeuse nostalgie! 

S. xox

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