mardi 11 août 2015

Les feux de Bengale

Ça, ma belle fille, c’est une des sortes relations qui fait mal. Très mal.

Pour l’avoir vécu, pi toi aussi, on va se comprendre.

Tu sais, même si on veut avoir l’air d’une guerrière au cœur de pierre souvent, on est des petites âmes sensibles nous les filles. Il y a en a des pires que d’autres, mais on réagit souvent un tout petit peu plus fort que les gars, quand on a mal.

Ce n’était pas de l’amour, pas encore du moins. Tu peux dire que t’étais pas loin de tomber en amour avec par exemple. En fait, même en te répétant 1500 fois par jours qu’il ne fallait surtout pas, tu t’es laissée tomber.

Au début c’est l’extase. Quand t’as rencontré ton prince (pas) charmant la première fois, t’as demandé au ciel pourquoi tu ne l’avais pas connu avant pi tu l’as remercié en même temps. Il n’y a rien qui arrive pour rien, j’y crois. Si tu l’as connu ce jeudi après-midi là vers la fin du mois de mai, ben c’est que tu devais le connaître là. Pour le meilleur… et pour le pire.

Tous les petits regards échangés et les mots qui sortaient de votre bouche cette journée là, te laissait croire que la chimie entre vous deux pourrait vous mener à l’autre bout du monde. C’est beau, il est beau, tu trippes pas mal trop ta vie.

Vient le moment de s’ajouter sur facebook, quelques jours après et d’échanger vos numéros. On se texte pour ne rien dire, mais c’est pas grave, c’est lui. Tu souris à chaque fois que l’écran de ton Iphone s’illumine et que tu vois les lettres de son prénom qui forme ensemble le plus beau mot de la terre.




Les jours passent et c’est chill quand vous êtes ensemble. En fait, tu passes beaucoup trop du bon temps avec. Peut-être trop? Trop de temps? Serais-tu en train de trop rentrer dans sa bulle ou pire, serais-tu en train de laisser ce gars presque inconnu contrôler tes sourires et bientôt tes tristesses?

Probablement. Tu étais sûrement prête à vouloir canceller une soirée déjà prévue avec tes amis si lui te texte ben late pour te demander de te voir. Il y a sûrement un soir que tu es parti du bar en direction de chez lui au lieu de prendre le taxi avec ton ami. Toutes les occasions étaient bonnes et devaient être saisi pour passer du temps avec lui.

Après un ou quelques mois, il voit la pression des questions s’en venir. Il a remarqué, sans t’en parler, les points d’interrogation se pointer dans tes beaux yeux. Et toi, tu as juste envie de lui demander, on est quoi? C’est bien beau passer du bon temps ensemble et agir comme un couple dans le noir et quand on est seul ensemble, mais qu’en est-il du reste du monde entier? Dois-je oser l’embrasser en public ou il sera surpris? Pourtant, les deux devant sa tv, il n’y a pas ce genre de questionnement. Questionnement qui arrivera de plus en plus souvent.

T’es pas insensible, belle fille, t’as des émotions. Des émotions qui commencent à faire surface pas mal trop à ton goût. Pis toi, es-tu du genre à te fermer et vouloir partir en courant pour te protéger ou de lui avouer? Tu ne veux pas avoir mal, au point où tu en es, tu as été trop heureuse avec lui au début. Il y a de bonnes chances que tu te sois attaché un peu plus et un peu plus vite aussi à lui.

Il le sait. Il n’est pas prêt. Un gars, ça parle pas. Ben presque pas. Il ne trouvera pas les mots pour te réconforter s’il te dit ‘’qu’’il ne recherche rien de sérieux pour l’instant’’ (excuse la plus populaire). Il ne trouvera pas les mots et le courage non plus pour être clair avec toi. Alors il fera quoi? Ça fait des mois que tu es dans le néant. Ça commence à faire mal à ton petit cœur – qui était déjà un peu amoché – pas mal. T’as pas envie de vivre ça du tout. Il fera quoi hein? Il espacera simplement ses ‘’bon matin!’’et ses ‘’bonne nuit!’’ qui étaient ben cute autrefois. Il te laissera poiroter une coupe d’heures de plus avant de répondre à ton message. Et toi, tu le sens en train de s’en aller alors tu deviens négative face à lui. Une discussion s’impose parce que là, t’as mal pour vrai. Tu te trouves vraiment fail d’avoir ressenti des petits papillons en si peu de temps. T’aurais préférés que ça reste des chenilles pi ne jamais les voir se transformer.

Il ne sait plus comment agir avec toi et tu ne sais plus comment agir avec lui. Il prend ses distances pour que tu l’oublies et tu prends tes distances pour protéger ta tête et ton cœur. Finalement, les occasions de le voir ne sont plus là, sauf quand tu tombes dessus par hasard au bar. Et ce soir là, ben oui ma belle fille, il te demandera de venir terminer la nuit avec lui. Tu as tellement attendu ce moment en étant seul dans ton lit. Tu penses que t’es guérit et tu dis oui. Mais tu ne l’étais pas. Et ce, même si tu ne lui avais pas parlé depuis un mois.

C’est souvent inévitable ce genre d'histoire. Ce sont aussi souvent celles-ci qui nous font vibrer. On tente par toutes les chances d’atteindre l’inaccessible. Et lui, te laisse toujours une porte semi-ouverte. Quand il sent que tu t’en va, il te lâche un petit message texte pour s’assurer que tu es encore là. Il dort mieux comme ça. Il dort mieux seul, sans toi, mais il dort mieux en ayant l’idée en tête qu’il y a encore quelqu’un qui est là, au cas. Et toi, tu te dis, pourquoi pas? Il finira peut-être par changer d’idée. Mais, je ne pense pas, belle fille.

Alors relève ton joli petit visage et regarde devant toi. Il est là, le meilleur et non pas dans ses beaux yeux.


Pour ma part, je l’ai revu encore même si cette histoire-là ne me ressemble pas. Mais finalement, j’ai compris que les feux de Bengale ne durent jamais longtemps.


S. xox

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