samedi 13 février 2016

Cesse de frapper sur ta propre gueule


C'est ce que j'ai fait une certaine journée d'avril 2015. Journée où j'ai décidé que ma vie professionnelle manquait clairement de passion et de motivation. C'est aussi la journée où j'ai commencé à me frapper sur ma propre gueule.

Parce que j'ai impliqué le ''Work on it, every single day'' un peu trop dans ma vie.

Les premiers coups de poing ont fait du bien. Tsé desfois, en manger toute qu'une ça remet les choses pi les idées à bonne place. Je dirais même que ces coups de poing que je me suis infligée durant le mois de mai m'ont fait excessivement bien. Ils m'ont permis de me sentir revivre à nouveau.

Et puis, il y a l'autre sorte de coup de poing que je me donne directement dans face. Ceux qui font mal, comme une vraie bonne volée méritée. Ces coups qui m'arrivent directement entre les deux yeux quand je suis insatisfaite. Quand je pense que j'ai travaillé cette collabo, cet article pour RIEN. Parce qu'on dirait que ça n'intéresse personne. Sérieusement, il y a des journées durant lesquelles je remets tout en doute. Que je pense que j'investis 75% de mes semaines dans un blogue banal.

Et puis il y a les coups qui fessent un peu, mais que je peux encaisser. Ceux-ci me punch quand j'essaie de voir les deux côtés de ma médaille de bloggeuse. Quand je me dis que, ouin, j'aurai jamais ça moi 50 000 abonnés. Et là je me dis, mais en même temps, je ne fais pas de pub et je n'investis pas d'argent pour en faire. Je me dis aussi qu'au moins, chaque personne aussi individuelle qu'elle soit, me suit par choix, par intérêt. Pas parce que TOUT LE MOOOOONDE parle que de mon blogue, que j'ai des concours de la mort et que j'ai le temps de poster une dizaine d'article par jour. Je me console en me disant que ces personnes vont chercher un peu de bien à travers mes mots. Merci, chers abonnés de mon coeur. 



Et ensuite, je me soulage un peu. Parce que tsé, je commence a avoir la gueule un peu amochée après tout ces coups-là. Je mets une petite compresse d'eau frette sur ma joue en me disant que même si mes articles n'ont pas 55468405 likes, ils ne sont pas vides de contenu. À chacun son style, et vraiment, j'approuve. On ne peut pas être tous pareil et une maudite chance. Mais sans vouloir me vanter, je pense que mes articles sont bien rédigés et que le contenu est assez complet. Je reste toujours dans mon style d'écriture à moi, que je m'approprie toujours un peu plus au fils des articles. Je n'essaie pas de copier les journalistes, blogueurs et grands médias qui pognent au boute. Je reste moi. Je suis moi. Je suis la petite simpliste, mon nom dit tout.

Tout ça pour dire que, depuis que mon blogue a vu le jour le 1er mai 2015, j'ai une petite tendance à remarquer les gens créatifs, les gens qui aiment l'art, les écrivains, les autres blogueurs et aussi, les travailleurs autonome. Parce que même si mon blogue ne me rapporte pas d'argent, c'est un peu une sorte de petite entreprise que je gère à mes dépends. Et vous savez quoi? Ces gens ont souvent tendance à être dur envers eux-mêmes, comme moi. On se donne des coups de poings sur notre propre gueules parce qu'on est jamais satisfait à 100% de notre travail final. Il manque toujours un petit quelque chose, un ''ahhh, j'aurais dont dû''... La satisfaction envers soi-même est quelque chose de très dur à aller chercher. Malheureusement pour nous, elle ne descend pas du ciel comme ça. Il faut plutôt grimper longtemps dans l'échelle pour essayer d'aller en soutirer un peu. 

Et quand je reprends encore ma médaille et que j'essaie de la tourner de l'autre côté pour voir le positif là-dedans, je me demande pourquoi on fait le choix de se faire autant de mal? Après tout, chaque article différent que j'ai écrit et publié sur le blogue, ce sont les miens. Ce sont des articles qui sont dans mon champ d'intérêt. C'est ma réalisation, ma construction. Alors pourquoi je suis aussi dur envers moi-même et que j'ai dont de la misère à prendre un compliment quand quelqu'un me félicite pour avoir bâtit ce projet? Quand quelqu'un me dit que je lui ai redonné le sourire avec mes mots, après une mauvaise journée? 

Ce n'est pas seulement avec les mots qu'on se fait du mal. Je vous donne un exemple qui m'a justement amené à prendre cette prise de conscience. Hier, mon petit copain était l'un des 9 riders sélectionnés pour la catégorie pro du fameux pète-gueule, le Stairmasters, pour le Jamboree. Je sais à quel point il a travaillé en débile mental pour faire de sa présentation le son propre chef-d'oeuvre. Je le sais, parce que je l'ai vu aller pendant tout le tournage et bref, sérieusement, il n'a pas fait les choses à moitié. Beaucoup de gens autour lui ont dit que c'était gagné d'avance, qu'il allait remporter la première place. Il n'y croyait pas à 100% mais disons qu'il n'écartait pas trop les possibilités. Lorsque les juges ont annoncés les 3 grands gagnants, il a entendu son nom en deuxième. Il n'avait pas gagné la première place, mais bien la deuxième, vous pigez? Au lieu de se dire nice, je suis fier de moi, je pense bien que je mérite la 2e place, la face lui a tombé à terre. Il est monté sur le stage, chercher son chèque avec une face de chien battu. Il venait de se donner un immense coup de poing direct sur sa gueule, lui aussi. Nous sommes tellement dur avec nous-même!


Je ne crois pas que ce soit bon pour notre santé de se faire du mal comme ça. Je crois qu'en fait, on devrait plutôt savoir se féliciter soi-même. On aurait même le droit de rentrer chez soi en hurlant : BIEN JOUÉ SUZIE!

Ce jour arrivera peut-être. D'ici là, j'essaie d'y mettre un peu de ma fierté dans mon quotidien. Après tout, moi aussi j'ai travaillé tellement fort pour bâtir ce que vous êtes en train de lire et ce que vous lisez au quotidien. 

Tout comme vous et moi, ce blogue n'est pas parfait et ne le sera jamais. Mais si je le sais déjà qu'il ne le sera jamais, pourquoi ne pas revirer ma médaille encore une fois dans l'autre sens, et de tirer le positif et de m'injecter une bonne dose directement dans le visage au lieu de me fesser dessus? 

De toute façon, j'aime pas ça la violence. Pi ça fuckerait toute mon maquillage d'avoir des bleus partout autour des yeux.

S. xox

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