Une petite collabo pop-up pour
cet article! Ma meilleure amie, qui vient tout juste de passer par un moment
très difficile, m’a fait la belle surprise de m’envoyer un texte écrit de
toutes ses tripes sur ce qu’elle a vécu et le mal que ça lui a apporté. Dans
ses moments de faiblesse, je lui avais souvent proposé de coucher ses mots sur
du papier afin de la libérer de cet enfer que sa maladie lui a fait subir.
Pour vous remettre un peu dans le
contexte de ces semaines qui ont été déchirantes, vous pouvez lire mon article On ne vivra plus de la même façon, hein?
Qui avait été écrit pour elle, par une meilleure amie qui a connu la frousse de
sa vie.
Vous comprendrez que c’est un
honneur pour moi de partager avec vous son texte. Au fur et à mesure que vos
yeux passeront sur ces lignes, vous pourrez ressentir ses propres émotions
comme si vous étiez, vous aussi, avec elle pendant son combat.
Parce qu’elle est belle et
inspirante. Parce qu’elle n’a jamais baissé les bras et a gardé son mental
extrêmement fort. Parce qu’elle s’est battue et se bat encore. Parce qu’elle
est la preuve vivante que la vie mérite d’être vécu. Parce qu’elle est ma
meilleure amie, tout simplement.
Merci à toi, mon amie, de nous
démontrer la preuve ici que de rester positif et de se battre plus fort que ce
que l’on croyait pouvoir, en vaut souvent la peine, même si parfois, la force
semble nous lâcher.
Bonne lecture les simplistes!
S. xox
Tu t’es sans doute déjà réveillée
alors qu’une douce neige tombait du ciel. Une neige digne des romances les plus
folles. C’est quand, la dernière fois que tu as pris un moment pour admirer
cette beauté de la nature? Comme trop d’humains pris dans leurs engagements et
dans la routine, j’imagine que ça fait pas loin d’une éternité.
Dommage que ça prenne toujours un
choc violent pour apprécier les petits bonheurs de la vie…
Le 6 janvier dernier, deux amies
m’ont apporté à l’hôpital pour une ‘’gastro’’.
J’ai perdu la carte pendant 24 heures.
Blackout total. Je ne sais pas ce qui est arrivé, mais quand j’ai retrouvé mes
esprits, un médecin me disait que j’avais la même affaire que Lucien Bouchard.
Après avoir pris un instant pour me regarder de la tête aux pieds, j’ai
constaté que j’avais tous mes membres. Ma tête, bien que confuse, était encore
ben visser sur mon corps. Mon cœur battait. C’est mon sang qui était pu bon pi
qui me faisait mourir à petits feux.
S’en est suivi 10 jours
d’hospitalisation pendant lesquels je me suis laissée deux choix : m’en
sortir ou sacrer une volée à cette cochonnerie-là. Chaque jour que la vie me
permettait de me réveiller le matin, je mettais mes gants de boxe pi je montais
dans le ring.
C’est sûr que j’ai eu des moments
de faiblesses, de fatigue intense, de douleurs, de peur, mais la force pour
gagner un autre round, je l’ai trouvé auprès de ceux que j’aime.
J’ai trouvé la force dans les
mots de mes chumettes qui ne passaient pas 10 minutes sans me dire à quel point
j’étais forte, belle (thanks aux couleurs des jaquettes d’hôpital) et
inspirante.
Je l’ai trouvé aussi dans les
yeux de ma maman, qui me flattait comme si j’avais à nouveau 6 mois et que je
perçais une dent; dans ce regard aimant de maman qui prendrait ma place pour ne
pas que j’aie à vivre cette souffrance.
Dans les bras de mon papa, couché
à mes côtés dans mon p’tit lit simple d’hôpital, comme s’il me racontait une
histoire pour m’aider à m’endormir le soir venu; ces mains si réconfortantes
qui me flattait les cheveux simplement pour me dire : je suis là, t’en
fais pas. T’es pas seul. On vit ça ensemble. Dans les paroles aussi de mon
amour, la prunelle de mes yeux, ma Mégane adorée qui demandait si marraine
était guérie. Je n’avais qu’à me fermer les yeux et voir ton visage pur pour
trouver la force de continuer, malgré la douleur et la peur.
Je ne suis pas malade. J’aurais
pu être la victime là-dedans et dire que ouiiiin,
j’ai dont pas été chanceuse. Mais notre chance, on la fait. À tous les jours,
je me lève en me disant à quel point je suis chanceuse de pouvoir déjeuner avec
mes parents, de pouvoir regarder la neige tomber paisiblement, de pouvoir dire
à mes proches que je les aime, de me rendre compte, petit à petit, que cette
mésaventure commence à se tasser dans un coin, même si ça restera à jamais dans
ma tête, dans mon corps et dans mon cœur.
Est-ce que ça changera ma
perception de la vie à jamais? J’espère que oui, parce qu’avant de vivre cette
épreuve, j’avais le sentiment de ne pas avoir de contrôle sur ma vie, de ne pas
être vivante.
Maintenant que j’ai gagné ce
combat, je ne veux plus ressentir ce feeling, parce que quand on est à un cheveu
de ne plus être vivante, on veut tout faire pour le rester.
Merci aux anges…
Kassandra Deschênes
Collabo pop-up
Aucun commentaire:
Publier un commentaire